Exporter une session Logic pour le mixage

Lorsque vous avez terminé vos enregistrement, votre session Logic contient toute une série de fichiers audios ou midis. Certains sont utilisés, certains correspondent à des prises que vous avez faites mais que vous n’avez pas retenus et certains fichiers peuvent être situés “ailleurs” sur votre disque (issus de banques de sons par exemple).

Il est nécessaire d’exporter proprement votre session Logic avant de l’envoyer afin de:

– Réduire sa taille en supprimant les fichiers qui ne servent à rien

– Rassembler tous les fichiers dans la session Logic et faire en sorte qu’elle ne fasse pas référence à des fichiers restés sur votre ordinateur

Commencer par afficher le “Browser” en cliquant sur l’icone “medias” en haut à droite (raccourci clavier: “F”).

Logic affiche la liste des fichiers utilisés par le projet. Rendez vous dans le menu Edit et cliquez sur “Select Unused” (raccourci cavier: Shift + U).

Logic sélectionne tous les fichiers du projet qui ne sont pas utilisés par la session.

Rendez vous maintenant dans “Audio Files” et cliquez sur “Delete Files” (raccourci clavier: Command + backspace).

ATTENTION: cette opération va supprimer les fichiers du disque. Si vous envisagez de réutiliser finalement certains des prises, pensez à faire une copie de sauvegarde du projet avant!

Votre session vient de s’alléger de quelques Go, reste désormais à rassembler tous les fichiers du projets dans une seule session.

Rendez vous dans le menu “Files” et cliquez sur “Save a copy as…”.

Dans la boite de dialogue, pensez a bien cocher toutes les cases, notamment “Audio Files”.

C’est terminé ! Le projet sauvegardé contient tous les éléments utilisés par votre projet, et rien que ceux-ci !

Pourquoi il me faut un fader

Nous sommes en 2021 et aujourd’hui, avec un bon ordinateur, une paire d’enceintes correctes (ou à défaut un bon casque) je devrais avoir tout ce qu’il faut pour mixer.

J’ai une belle collection de plugins, qui émulent d’une manière générale plutôt bien des équipements de studio vintage qui valent plus cher que ma voiture.

Alors pourquoi est-ce que je m’acharne à travailler avec une console en face de moi ? Pourquoi j’envisage d’en acheter une nettement plus grosse ? Pourquoi je m’ennuie à acheter ou monter des équipements en rack alors que j’ai grosso modo les même en plugin ?

Je me souviens d’une video de Chris Lord-Alge qui fondamentalement expliquait que sa console était son instrument à lui. Bien sûr vous pouvez demander à Jimmy Page de jouer sur une copie de Fender à 50€, il en sortira probablement quelque chose d’incroyable. Mais pourquoi irait-il s’abimer les doigts sur une mauvaise guitare alors qu’il pourrait sortir quelque chose de meilleur, plus facilement, en prenant du plaisir, avec un bel instrument ?

Travailler sur une console, pour moi c’est la même chose: bien sûr je pourrais aller cliquer sur un bouton de fader dans Protools, mais où est le plaisir ?

J’ai passé les 20 premières années de ma vie professionnelle à travailler dans la cybersécurité, derrière un ordinateur. Même si j’ai adoré toutes ces années, je n’ai pas changé de carrière pour simplement passer d’un logiciel à un autre.

Pire: je suis fondamentalement convaincu que je mixe mieux derrière une console qu’avec une souris à la main. Une console c’est tactile, vous sentez les boutons, vous entendez comment le mix réagit lorsque vous touchez à un réglage.

Si vous faites les même opérations à la souris, vous introduisez un nouvel élément: la vue. Ce n’est plus une interaction main -> son, mais c’est un combo main -> écran -> son, et fondamentalement cela change tout pour moi.

On a tous fait l’expérience de fermer les yeux pour écouter de la musique et plus facilement accéder aux détails de celle-ci, preuve que la vue vient effectivement jouer au trouble fête en forçant le cerveau à analyser des informations qui ne sont pas utiles dans ce contexte. Avec une console en face de moi, je peux ignorer ce que je vois (ce qui avec mon niveau de myopie est en pratique assez facile) et me concentrer sur l’essentiel: le son.

Par extension c’est précisément la même chose sur tous mes équipements en rack: tourner un bouton physique est plus efficace que d’aller cliquer sur un bouton de plugin.

Je n’irai pas non plus tomber dans le travers du tout analogique: le concept est attrayant mais à l’usage c’est beaucoup de contraintes. On tombe alors dans le studio hybride, mélangeant du logiciel (donc des plugins), une console (qui peut être un simple contrôleur DAW) et quelques équipements en rack.

Pour moi c’est le meilleur compromis entre efficacité et plaisir de mixer!